Qu’est‑ce qu’un carcinome spinocellulaire ?
Les CSC ( carcinome spinocellulaire ) se développent à partir des kératinocytes de l’épiderme. Parmi les facteurs de risque :
- un phototype clair
- une chronologie d’exposition solaire intense
- l’âge avancé
- l’immunosuppression
Les signes cliniques incluent des lésions friables, kératosiques ou ulcérées qui évoluent progressivement.
Diagnostic & évaluation initiale
La dermoscopie associée à une biopsie permet un diagnostic fiable. En cas de suspicion d’extension locale, une échographie ganglionnaire peut être indiquée. L’exérèse d’une marge préalable à la chirurgie permet une préparation complète.
Quand consulter ?
Il est recommandé de consulter un dermatologue spécialisé en cas de :
- apparition ou modification d’une lésion persistante, croûteuse, kératosique ou saignante
- plaque rugueuse ou bouton induré qui ne guérit pas
- toute lésion cutanée qui évolue depuis plus de 4 à 6 semaines
- antécédents de carcinome ou exposition solaire excessive
Une détection précoce augmente significativement les chances de guérison complète et limite les interventions lourdes. Une consultation préventive annuelle est conseillée chez les sujets à risque ou après un précédent CSC.
Pourquoi la chirurgie dermatologique ?
La chirurgie est aujourd’hui le traitement de première intention pour la majorité des carcinomes spinocellulaires, car elle permet une éradication complète de la tumeur tout en minimisant le risque de récidive. Contrairement aux traitements non invasifs (cryothérapie, photothérapie), la chirurgie permet une analyse histologique précise des marges d’exérèse, essentielle pour confirmer la guérison.
Elle s’impose notamment :
- en cas de lésion infiltrante ou ulcérée
- pour les localisations à risque (visage, oreilles, lèvres, mains)
- pour les tumeurs récidivantes ou mal limitées
- chez les patients immunodéprimés
Grâce à une exérèse soigneuse sous anesthésie locale, souvent en ambulatoire, les résultats sont à la fois curatifs et esthétiques. Les innovations comme la chirurgie de Mohs renforcent encore son efficacité, réduisant les pertes tissulaires et optimisant les taux de guérison jusqu’à 99 %.
Techniques chirurgicales courantes
Chirurgie d’exérèse standard
Réalisée sous anesthésie locale, cette méthode consiste à retirer la tumeur avec des marges de 4–6 mm selon les protocoles. Un envoi systématique en anatomo‑pathologie garantit la qualité de la résection.
Chirurgie de Mohs
Technique la plus conservatrice et fiable, la chirurgie micrographique de Mohs consiste en une exérèse par couches avec contrôle histologique immédiat; le taux de guérison atteint jusqu’à 97 %, voire 99 % pour les premières exérèses. Elle est idéale :
- pour les tumeurs en zones esthétiques sensibles (visage, mains)
- pour les récidives, pertes mal définies ou formes agressives
Curetage + électrodessication & cryochirurgie
Ces méthodes sont réservées aux CSC superficiels, peu invasifs, sans signes de gravité.
Reconstruction post‑exérèse
Selon l’étendue du défaut cutané, diverses techniques sont employées : fermeture directe, greffe ou lambeau, voire collaboration avec chirurgie plastique pour un résultat optimal.
Suites opératoires et suivi
Les douleurs postopératoires sont généralement modérées. La cicatrisation complète se fait en 1 à 3 semaines. Le suivi est recommandé — idéalement annuel — durant au moins 5 ans pour dépister toute récidive ou nouveau cancer.
Prévention et conseils après traitement
Une protection solaire rigoureuse, une surveillance régulière et l’adoption de bons réflexes post-thérapeutiques sont indispensables pour limiter les récidives.
En conclusion
La chirurgie dermatologique conserve une place centrale dans le traitement des carcinomes spinocellulaires : c’est une intervention efficace, personnalisée, avec des performances exceptionnelles en termes de guérison et d’esthétique. Chez SurgiSkin, cette approche intégrée permet aux patients de bénéficier des techniques les plus modernes, dans un cadre rassurant.