Cicatrice chéloïdes

Une cicatrice chéloïde est une forme de cicatrice dite anormale, résultant d’un dérèglement du processus de cicatrisation. Le corps produit une quantité excessive de collagène, entraînant une excroissance fibreuse ferme, lisse, souvent brillante, qui dépasse largement les limites de la blessure initiale.

Contrairement aux cicatrices hypertrophiques (qui restent limitées à la zone de la plaie), les chéloïdes continuent de croître de manière incontrôlée, parfois plusieurs mois après la guérison initiale. Elles peuvent apparaître spontanément, ou suite à des plaies minimes : coupures, acné, vaccination, piercing, intervention chirurgicale ou morsures d’insectes.

Différences entre chéloïdes et cicatrices hypertrophiques

Les cicatrices hypertrophiques restent localisées à la plaie et tendent à se résorber spontanément avec le temps. Les chéloïdes , quant à elles, s’étendent au-delà de la blessure initiale, persistent sur la durée et continuent parfois de croître sans intervention.

Les cicatrices chéloïdes se manifestent par :

• Une forme surélevée, lisse au toucher
• Une couleur rose, rouge ou foncée, parfois plus pigmentée que le reste de la peau
• Une croissance lente mais continue
• Une démangeaison fréquente, voire des douleurs au toucher
• Une sensation de tension sur la peau, gênant parfois la mobilité dans certaines zones (épaules, cou, thorax)

Leur localisation fréquente inclut le haut du dos, les épaules, le thorax, les lobes d’oreille, la nuque, ou les zones articulaires.

Les chéloïdes apparaissent à la suite d’une surproduction de fibres de collagène , mais plusieurs facteurs favorisent leur formation :

• Facteurs génétiques : les personnes ayant des antécédents familiaux de chéloïdes sont plus à risque. La prédisposition héréditaire joue un rôle majeur
• Origine ethnique : les peaux foncées (phototypes IV à VI), notamment d’origine africaine, asiatique ou latino-américaine, présentent une incidence bien plus élevée de chéloïdes
• Âge : les jeunes adultes (entre 10 et 30 ans) sont les plus concernés. Les enfants et les personnes âgées sont plus rarement touchés
• Localisation des plaies : certaines zones corporelles sont plus sujettes aux chéloïdes, notamment les zones soumises à tension ou à friction

La prise en charge chirurgicale des chéloïdes vise à exciser la cicatrice anormale pour créer une nouvelle cicatrice plus esthétique et fonctionnelle. Toutefois, cette approche doit être menée avec prudence en raison du risque élevé de récidive. Pour optimiser les résultats et minimiser ce risque, la chirurgie est souvent combinée à d’autres modalités thérapeutiques.​

Techniques chirurgicales proposées au Centre SurgiSkin Paris :

• L’exérèse simple consiste en l’ablation directe de la cicatrice chéloïde suivie d’une suture méticuleuse. Cette méthode est généralement indiquée pour les lésions de petite taille
• La plastie locale utilise des lambeaux de peau adjacents pour recouvrir la zone excisée. Elle est particulièrement utile lorsque la tension sur les bords de la plaie est élevée
• La greffe de peau est un transfert de peau prélevée sur une autre partie du corps pour couvrir la zone traitée. Cette méthode est cependant réservée aux cas où une large zone doit être reconstruite

Association avec d’autres traitements

Pour réduire le taux de récidive post-chirurgical, il est fréquent d’associer la chirurgie à :​

• Injections de corticostéroïdes. Administrées pendant ou après l’intervention pour diminuer l’inflammation et inhiber la formation excessive de collagène
• Radiothérapie postopératoire. Application de faibles doses de radiation sur la zone opérée pour prévenir la réapparition de la chéloïde
• Pansements compressifs ou feuilles de silicone. Utilisés après la chirurgie pour exercer une pression sur la cicatrice et limiter sa croissance

Il est essentiel de noter que, malgré une prise en charge appropriée, les cicatrices chéloïdes présentent un risque significatif de récidive. Une évaluation minutieuse par un chirurgien spécialisé est cruciale pour déterminer la stratégie thérapeutique la plus adaptée, en tenant compte des caractéristiques de la cicatrice, de sa localisation et des antécédents du patient.

La prévention est primordiale chez les sujets à risque. Voici les mesures recommandées :

• Éviter les piercings, tatouages ou interventions superficielles si vous avez des antécédents de chéloïdes
• Soigner rapidement et correctement les plaies, même mineures
• Utiliser des pansements de silicone après une intervention ou un traumatisme cutané
• Consulter un dermatologue dès les premiers signes d’épaississement cicatriciel

Le prix d’un traitement pour une cicatrice chéloïde dépend de la taille de la lésion et de la technique employée. A l’issue de votre consultation, un devis détaillé vous sera remis.
Reprise de cicatrices chéloïdes : À partir de 200 €.

Notez qu’une reprise de cicatrice chéloïde peut être prise en charge par l’Assurance Maladie si celle-ci est due à un traumatisme ou un acte chirurgical.