Kératoses séborrhéiques

Les kératoses séborrhéiques sont parmi les lésions cutanées bénignes les plus fréquentes chez l’adulte. Bien qu’indolores et sans danger pour la santé, elles peuvent susciter des interrogations en raison de leur aspect parfois inquiétant ou de leur localisation visible. Dans certains cas, elles entraînent des démangeaisons, des frottements désagréables, voire une gêne esthétique.

Au Centre de Chirurgie Dermatologique SurgiSkin de Paris, nous recevons chaque année de nombreux patients souhaitant un diagnostic précis et, si besoin, un traitement adapté de leurs kératoses séborrhéiques.

Traiter les kératoses séborrhéiques| SurgiSkin | Paris

Qu’est-ce qu’une kératose séborrhéique ?

La kératose séborrhéique est une tumeur bénigne de la peau, d’origine épidermique, qui se développe lentement à la surface de la peau. Elle se présente sous forme de plaque légèrement surélevée, rugueuse, parfois cireuse, de couleur brun clair à brun foncé, voire noire.

Souvent comparée à une « goutte de cire collée sur la peau », cette lésion peut apparaître isolément ou en grappes sur plusieurs zones du corps, notamment :

  • Le dos
  • Le thorax
  • Le visage
  • Le cuir chevelu
  • Le cou

Elles ne dégénèrent jamais en cancer, mais peuvent être confondues avec des lésions malignes comme les kératoses actiniques ou les mélanomes. D’où l’importance d’un avis dermatologique.

Qui est concerné ?

Les kératoses séborrhéiques apparaissent le plus souvent après 40 ans. Plusieurs facteurs augmentent leur fréquence :

  • L’âge (plus fréquentes après 50 ans)
  • L’hérédité : elles peuvent être plus nombreuses dans certaines familles
  • L’exposition solaire (notamment dans les zones les plus exposées)

Elles ne sont ni contagieuses ni liées à une hygiène insuffisante.

Comment reconnaître une kératose séborrhéique ?

Une kératose séborrhéique typique se reconnaît à :

  • Une forme ovale ou ronde
  • Un relief granuleux, rugueux ou croûteux
  • Une couleur variable : beige, brune, noire
  • Un aspect en « verrue collée » à la peau
  • Une évolution lente et stable dans le temps

Elles peuvent démanger, se fragiliser ou saigner en cas de grattage ou de frottement avec les vêtements.

Le rôle essentiel du diagnostic médical

Même si les kératoses séborrhéiques sont bénignes, toute lésion cutanée d’aspect nouveau ou évolutif doit être examinée. Certaines lésions pigmentées peuvent en effet imiter un mélanome, ce qui justifie l’avis d’un dermatologue pour éviter tout retard de diagnostic.

Le dermatologue pourra, si nécessaire, réaliser une dermatoscopie ou une biopsie cutanée pour confirmation.

Traitement des kératoses séborrhéiques : faut-il les retirer ?

Les kératoses séborrhéiques ne nécessitent pas forcément de traitement si elles ne causent pas de gêne. En revanche, le recours à une ablation peut être envisagé pour des raisons esthétiques (visage, zones visibles), fonctionnelles (frottements) ou diagnostiques (lésion atypique ou douteuse).

Traitements non chirurgicaux

Ces techniques sont souvent proposées en première intention pour des lésions simples ou superficielles :

  • Cryothérapie (azote liquide). Le praticien applique de l’azote liquide pour geler la lésion, qui tombera d’elle-même en quelques jours. Cette méthode est rapide, efficace, mais peut laisser une légère dépigmentation
  • Curetage et électrocoagulation. Le dermatologue gratte la lésion (curetage) puis coagule les petits vaisseaux avec un courant électrique pour éviter les saignements. Le résultat est rapide et offre une bonne cicatrisation
  • Laser dermatologique (CO₂ ou Erbium). Le laser vaporise précisément la lésion, avec excellente précision et peu de cicatrice. Particulièrement adapté pour le visage ou les zones sensibles

Traitements chirurgicaux

Dans certains cas, une ablation chirurgicale sous anesthésie locale est recommandée. L’ exérèse de la kératose est souvent pour proposée dans le cas des lésions épaisses ou irrégulières, de kératoses douteuses nécessitant une analyse histologique ou de zones soumises à friction régulière.

Après le retrait, la zone est suturée laissant place à une cicatrice minime à condition de suivre les soins post-opératoires recommandés par le chirurgien.

Cette méthode permet aussi d’écarter tout risque de confusion avec une lésion maligne .