Comment retirer un lipome ?
Si un lipome change soudainement d’apparence, il est important de consulter un dermatologue pour un diagnostic précis. Les chirurgiens du Centre de Chirurgie Dermatologique, spécialistes des affections de la peau, recommandent une intervention chirurgicale dans certaines situations :
- Le lipome dépasse les 5 centimètres et continue de croître
- Le lipome devient douloureux ou provoque une gêne dans les mouvements
- Le lipome se durcit ou altère la peau environnante, ce qui signale une possible infection
Dans de tels cas, une ablation chirurgicale est souvent préconisée.
La chirurgie du lipome est une procédure simple, réalisée sous anesthésie locale. Le chirurgien pratique une petite incision au niveau de la masse et extrait le lipome, qui est généralement encapsulé, ce qui permet de l’extraire en une seule étape.
L’incision est ensuite refermée avec des sutures et le lipome retiré est envoyé en laboratoire pour une analyse anatomopathologique afin de confirmer le caractère bénin.
Les suites opératoires sont généralement simples. Un rendez-vous de contrôle est fixé environ 10 jours après l’intervention pour évaluer la cicatrisation et s’assurer de l’absence de complications.
Quelles sont les alternatives à la chirurgie pour traiter un lipome ?
En fonction du niveau de gêne fonctionnelle ou esthétique, plusieurs alternatives à la chirurgie existent pour traiter un lipome.
- Liposuccion : Cette technique consiste à aspirer la graisse présente dans le lipome à l’aide d’un appareil spécialisé. La liposuccion ne laisse pas de cicatrices visibles, ce qui en fait une option attrayante pour certains patients. Cependant, elle est déconseillée car, contrairement à l’ablation chirurgicale, elle ne retire pas l’enveloppe du lipome. Par conséquent, il est fréquent que le lipome réapparaisse au même endroit après l’intervention
- Injections de corticoïdes : Pour les patients ne pouvant pas subir d’intervention chirurgicale, ou dans le cas de lipomes multiples, les injections de corticoïdes peuvent représenter une solution. Ce traitement vise à réduire la taille du lipome, mais il ne l’élimine pas complètement. Il est souvent utilisé lorsque plusieurs ablations entraîneraient trop de cicatrices. Cependant, ce traitement n’est que temporaire et peut nécessiter des injections répétées
- Méthodes naturelles : Bien que populaires dans certaines communautés, les traitements naturels comme l’homéopathie, les cataplasmes ou les enveloppements n’ont pas été prouvés efficaces pour traiter les lipomes. Certaines personnes prétendent que ces remèdes peuvent diminuer la taille du lipome, en particulier lorsqu’il est localisé dans des zones spécifiques comme le cou ou le dos, mais ces affirmations restent anecdotiques et non validées scientifiquement
Quels sont les risques des traitements non chirurgicaux ?
Les alternatives à la chirurgie présentent plusieurs risques et limites :
- Résultats partiels : Contrairement à la chirurgie, les traitements non chirurgicaux, comme la liposuccion ou les injections de corticoïdes, ne garantissent pas toujours l’élimination complète du lipome. Ils peuvent simplement en réduire la taille, mais l’enveloppe du lipome n’est souvent pas retirée, ce qui favorise le risque de récidive
- Inflammation et irritation : Les traitements par injection, notamment de corticoïdes, peuvent entraîner des effets secondaires tels qu’une inflammation locale, des rougeurs ou des douleurs passagères autour du site traité
- Réactions allergiques : Bien que rares, des réactions allergiques aux substances injectées peuvent survenir. Celles-ci peuvent se manifester par des démangeaisons, des éruptions cutanées ou, dans des cas plus graves, une réaction allergique systémique
- Efficacité limitée sur les gros lipomes : Pour les lipomes volumineux, ces traitements sont généralement moins efficaces, ce qui peut rendre l’intervention chirurgicale inévitable
- Risque de récidive : L’un des principaux inconvénients des traitements non chirurgicaux est qu’ils ne permettent pas toujours de retirer entièrement le lipome, augmentant ainsi le risque de récidive au même endroit
- Infections locales : Bien que rares, des infections peuvent se développer, notamment en cas de non-respect des conditions d’asepsie pendant les injections ou autres procédures